Maurice Antoine, vient de l’atelier de gravure de l’académie des beaux-arts de Liège. Il commence sa formation avec Daniel Sluse et l’achève avec Chantal Hardy, en parallèle de son métier de sidérurgiste. Influence de l’un à l’autre, l’artiste privilégie les matières, profondes ou douces, légères et belles. L’un de ses amis, Dante Libralesso souligne à son propos : « Il y a chez Maurice de la matière, sa matière, ses écrits, car il s’agit aussi d’écriture… comme une envie d’aller au poème. Son œuvre naissante nous invite au silence, « celui des choses… » . Adepte de la technique du vernis mou, Maurice Antoine aime relever la trame d’un textile, intégrer à son support métallique la mémoire de fibres et de mailles qu’il retravaille ensuite à l’eau forte ou à la pointe sèche. Ses gravures révèlent alors toute leur sensualité où la mélancolie de déchirures intimes laisse peu à peu émerger des couleurs de nouveau monde.
Après un premier parcours d’étudiant en peinture à St Luc, Maurice Antoine, emporté par la vague du printemps 68, revient aux Beaux-Arts après une parenthèse de 30 ans. Comme une promesse d’avenir.
Article de Louis Simays (culture plus)